L’année 2025 donne l’occasion de célébrer la mémoire d’Albert Schweitzer, un homme ayant eu une renommée internationale, couronnée par un prix Nobel de la paix en 1953, mais qui, il faut bien le constater, est depuis tombé dans les oubliettes de l’Histoire.

Rares sont, parmi nos contemporains, celles et ceux qui peuvent mentionner quelques éléments biographiques à propos de cet homme exceptionnel, certains et certaines pensent au pasteur, d’autres au musicien, d’autres encore au médecin. Schweitzer fut bien les trois à la fois en effet, ce qui déjà n’est pas banal, d’autant plus que dans ces trois domaines il avait atteint un niveau d’excellence.

Deux autres cordes peuvent toutefois être ajoutées à son arc. Tout d’abord, une conscience environnementale qui a fait de Schweitzer un pionnier de l’écologie telle que nous la connaissons en ce début de XXIe siècle. Mais aussi et surtout un engagement indéfectible pour la paix, chez un homme ayant vécu les deux conflits majeurs du XXe siècle, avec même une arrestation suivie de longs mois de captivité lors de la Première Guerre mondiale. Cette expérience rejoint celle du Mahatma Gandhi ou de Nelson Mandela, autre Prix Nobel de la Paix. En cette période troublée, où résonne de nouveau en Europe le fracas des bombes, il faut probablement inlassablement rappeler l’engagement de ces hommes de paix. Il faut se souvenir d’Albert Schweitzer.