Au fond du temple Saint-Germain d’Assens (VD), les deux chaires se font face comme deux amies. L’une n’arbore aucun motif, c’est la protestante. L’autre est de même couleur, mais ses ornements ne laissent aucundoute: c’est une chaire catholique. Depuis sa construction au XIIe siècle, ce temple vaudois sort de l’ordinaire en raison de son oecuménisme. Dès l’avènement de la Réforme, catholiques et protestants ont partagé l’endroit, et cela dure encore aujourd’hui. Ancienne conseillère municipale d’Assens, Corinne von Känel Miranda explique: «Cela nous rapprocheet nous donne envie de poser des jalons pour un oecuménisme vivant.» 
Après deux années de travaux de rénovation, le temple pimpant a par ailleurs été présenté à la population le 15 mai dernier. Deux fresques ont notamment étéremises à neuf. Derrière le choeur, Marieet l’archange Gabriel veillent désormaisde plus belle sur les messes et les cultes. Trônant au-dessus de l’autel, le retable baroque reste par ailleurs une pièce maîtresse de l’édifice. Sa peinture a également bénéficié d’une restauration.